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« Graine, engrais et tuteur » ou comment aider les jeunes dermatologues en vue d’une carrière hospitalo-universitaire ? : le programme « GRENT » - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.150 
M. Samimi 1, , A. Soria 2, C. Gaudy-Marqueste 3, M. Beylot-Barry 4, B. Dreno 5
et

CEDEF, CNU 50-03

1 Dermatologie, CHU de Tours, Tours, France 
2 Dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Dermatologie, CHU de Marseille, France 
4 Dermatologie, CHU de Bordeaux, France 
5 Dermatologie, CHU de Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La carrière hospitalo-universitaire (HU) d’enseignant–chercheur attire de moins en moins les futurs médecins. La dermatologie n’échappe pas à ce constat avec un risque de déclin de l’enseignement et de la recherche universitaire dermatologique. Un groupe de travail, sous l’égide du CNU et du CEDEF, a été mis en place afin d’identifier les obstacles à une carrière HU et de proposer des actions afin de relancer l’attractivité de la carrière d’enseignant–chercheur auprès des jeunes dermatologues en formation.

Matériel et méthodes

La première enquête nationale en ligne a été réalisée du 19/04/2016 au 03/05/2016 auprès des internes, CCA, assistants et jeunes praticiens hospitaliers de dermatologie. La deuxième enquête a été menée par e-mail auprès des présidents des sections CNU-santé médecine afin de savoir si les obstacles à l’attractivité des carrières HU étaient les mêmes dans les autres disciplines.

Résultats

L’enquête nationale en ligne a été complétée par 200 participants, d’âge moyen 28,7 ans (24–42 ans) dont 83,5 % de femmes. Pour seulement 11 %, la carrière HU était le premier choix. Les freins « majeurs » à une carrière HU étaient : vie familiale (50 %), charge de travail (42 %), nécessité d’obtention d’une thèse d’université (49 %), recherche fondamentale (27 %). Des commentaires libres soulignaient la nécessité d’une information et d’un accompagnement précoces (Fig. 1). La seconde enquête, complétée par 29 des 36 présidents de sections sollicités (80 %), rapportait des « difficultés » de recrutement HU dans leur discipline dans 55 % des cas. Les motifs évoqués étaient : lourdeur du parcours HU, absence de visibilité sur les postes, manque de reconnaissance, fardeau administratif et dégradation des conditions de travail dans les CHU.

Discussion

Un accompagnement précoce et personnalisé des internes paraît nécessaire afin de mieux les informer sur la carrière HU, de susciter leur intérêt pour l’enseignement et la recherche et de mettre en place un compagnonnage des candidats potentiels. Ce plan « GRENT » comporte 4 actions principales : (1) tutorat inter-régional sous forme de séminaire HU, (2) rencontres avec le CNU dès le début du clinicat et parrainage personnalisé, (3) faciliter les mobilités précoces par des échanges inter-CHU, (4) cartographie nationale actualisée des postes HU disponibles. Enfin, la carrière d’enseignant–chercheur aujourd’hui se situe dans un contexte européen qui doit en augmenter l’attractivité. Des réflexions de restructuration du parcours HU sont en cours, avec la création de « clinician scientist tracks » qui permettront de combiner formation médicale et scientifique de manière plus optimale.

Conclusion

Ces enquêtes ont permis d’identifier des obstacles à l’attractivité de la carrière d’enseignant–chercheur et de mettre en place le programme d’action du GRENT.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Enquête, Enseignant–chercheur, Orientation professionnelle


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

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